Kayak et bivouac en Norvège : 6 jours en terre sauvage

Cet été, au mois de juillet, trois kayakistes chevronnés ont embarqué pour une série de micro-aventures en pays Nordique. À l'assaut des rivières et rapides les plus engagés de Norvège, Jonas Le Morvan, Julien Turin et Guillaume Hasson ont passé 6 jours immergés en eau froide. Un périple au coeur de paysages grandioses, dans l'un des derniers endroits sauvages d'Europe.

Une aventure en terre sauvage

La troupe est récidiviste, l’an dernier, les trois camarades d’eau vive participaient déjà à une expédition au cœur de la Laponie suédoise avec trois autres kayakistes multimédaillés : Nouria Newman, Eric Deguil et Thomas Neime. C’est l’appel de l’adrénaline, et par ailleurs, le besoin de renouer avec les grands espaces nordiques qui les ont conduits à reprendre la route vers la Norvège cette fois-ci. La Norvège est une terre de kayak et tout particulièrement la région de Sjoa, où se trouvent les kayakistes. Elle possède une grande diversité de rivières de classe 3 et de classe 5 (les niveaux les plus difficiles en kayak extrême).

À cette période de l’année, le soleil se couche tard, et permet de naviguer sur plusieurs affluents dans la même journée. Ce qui n’est pas pour déplaire aux membres de l’équipe qui se préparent à pratiquer un kayak engagé comme ils l’aiment.

3 jours de compétition dans la Sjoa

Toutefois, comme si se jeter dans une nouvelle aventure de kayak extrême en Norvège ne suffisait pas : la troupe s'est arrêtée à deux reprises en chemin, à l'occasion de compétitions nordiques. Et, pas des moindres ! A Voss, Jonas Le Morvan prend la 3e place du championnat du monde de kayak extrême. Il remportera également 2 des 3 épreuves de la compétition locale sur la Sjoa : le slalom et le border cross. Quant à Julien, il sera 2e et 4e.

C’est conquis par l’accueil des Norvégiens, la beauté des paysages et le terrain de jeu qu’offrent les rivières nordiques que les kayakistes rassasiés de leurs épreuves embarquent, pour une série de mini-trips en kayak.

6 jours d’aventures de kayak extrême en Norvège

Le 17 juillet, c’est le départ pour 6 jours d’aventures en bivouac. Un premier camp de base est planté afin d’explorer les rivières aux alentours, nommées : Sjoa, Jori, Finna, Grovu, Driva et Otta.

Chaque jour, ils chargent leurs embarcations sur le toit de leur voiture dans le but de rejoindre leur destination. Les journées sont longues pour les kayakistes. Parfois, une marche d’approche de plusieurs heures est nécessaire afin de rejoindre les affluents les plus éloignés de la civilisation. Ils portent alors, leurs kayaks sur le dos le long des bartas marécageux. Le tout pour parfois rentrer bredouille si la rivière est impraticable ou la chute trop dangereuse.

Dans ces eaux, certaines rivières leur sont déjà familières. En revanche, pour certaines, c'est l’inconnu pour les kayakistes qui scrutent les topos et leurs applications mobiles à la recherche d’informations. Enfin, quand la descente est possible, ce sont des navigations qui peuvent durer jusqu’à 6h selon les difficultés. Un second camp de base est alors monté plus loin pour y passer la nuit. À la seule force de leurs bras, les kayakistes font preuve de courage et de dépassement afin de montrer toute la beauté de leur sport. Le risque reste présent et la météo peut rapidement gâcher une descente.

Dans les pays scandinaves, le climat change souvent : quand la pluie se mêle aux rapides, elle vient compliquer la tâche des kayakistes. Mais, la météo n’est pas le seul obstacle rencontré, le niveau d’eau, également, est à considérer. Celui-ci varie en fonction des précipitations, dans une région de plus en plus touchée par les épisodes de grande chaleur.

Dans ce marathon de rivières, une préparation bien menée est essentielle. Physique bien sûr, mais aussi matérielle. Pour cela, les kayakistes emportent le strict nécessaire avec eux. Une tente, leur combinaison de kayak, un réchaud et des repas lyophilisés.

Dans ces eaux, il faut savoir être léger tout en s’assurant d’avoir les ressources nécessaires pour avancer jour après jour. Pour cela, les repas lyophilisés sont privilégiés : ils sont légers et compacts. Ils permettent, non seulement d'avoir des portions complètes adaptées à une telle dépense énergétique, mais ils s’avèrent aussi être un gain de temps considérable. Il n’y a qu’à chauffer de l’eau et c’est prêt ! plutôt efficace quand la pluie montre son nez. Avec un minimum de 850 calories brulées par heure, l’alimentation est un point crucial de la préparation des kayakistes. Voici une idée des rations emportées par jour et par personne :

- Petit-déjeuner : un Muesli Energy Breakfast

- Repas du midi : une ration de Pâtes à la Bolognaise lyophilisées

- Collation : Une barre énergétique, un muesli lyophilisé, ou une MOS EnergyBall

A titre d’exemple, les athlètes ont consommé la MOS EnergyBall Noix de Cajou-Curcuma, qui procure un coup de boost, optimise la récupération musculaire et un restockage du glycogène.

- Repas du soir : 1 ration de bœuf façon goulash et riz lyophilisé

Conclusion

Au total, ce sont plus de 6 rivières qui ont été explorées pendant 6 jours, 2 camps ont été montés, une cinquantaine de repas lyophilisés ont été mangés et plusieurs heures de portage ont été nécessaires sous une météo capricieuse. Les spectaculaires chutes norvégiennes ont de nouveau conquis les kayakistes. Ensemble, ils préparent déjà leur prochaine expédition en kayak dans ces régions du grand nord.

Rédaction : Delphine Danielou